jeudi 4 novembre 2010

Je croyais qu'aimer


Je croyais qu’aimer, c’est tout accepter de ce qui vit dans l’autre. Son histoire, ses rêves, ses joies, ses tristesses, ses insatisfactions… Mon intérieur est ce qui me fait telle que moi. Mon intérieur est une friche autonome que nul ne cultive ou ne met en jachère selon le temps de l’année. Mon intérieur ne souffre pas l’avis du dehors.


Végétation qui envahit, puis neige. Douze saisons à l’année. Les brins et feuilles dissimulent-ils tant que ça ? Les flocons forment-ils un écran ou bien le vrai de ce qui est à l’intérieur de moi, masqué par le vert, le reste du temps ?


Hölderlin, avec sa paix céleste, ses côte à côte dans les heures calmes, est loin de moi, de mes saisons. Quel est-ce genre d’amour dont il est question dans ses lignes ? Un rêve, sans doute. Un choix ?


Un seul être vous manque et paraît-t-il que… Le vide, sans doute, vient du dedans, selon le temps que l’on est. Ce temps, chronologique, fait de moussons intimes qui sourdrent, et auquel la chape de ciel à nuages ne peut rien.

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